20/11/2015
Allez au spectacle !
Quand les drapeaux sont en berne, on n’a guère envie d’aller au spectacle. Quand un concert de rock est pris pour cible, on a peur d’aller écouter de la musique.
Et pourtant !
My rock rassemble !
Plus d’animosité, rien que les beaux souvenirs de ces concerts de jeunesse où vous alliez avec les copains du bahut, les amours adolescentes qui vous faisaient vibrer autant que la musique.
Jean-Claude Gallota a « écrit » pour vous, pour nous, une « histoire » du rock en tableaux dansés. Les images de vos idoles projetées sur écran accompagnent douze danseurs et le conteur. En treize séquences, Alexane Albert, Agnès Canova, Ximena Figueora,Jean-Claude Gallota, Paul Gouëllo, Ibrahim Guétissi, Georgia Yves, Bruno Maréchal, Bernadita Moya Alcade, Fatoumata Niang, Jérémy Silvetti, Gaëtano Vaccaro, Thierry Verger, Béatrice Warrand, douze danseurs, un chorégraphe, en treize tableaux vous font revivre ces moments d’éveil du printemps. Les costumes de Marion Mercier et Jacques Schiotto, couleur jean ou noir et blanc, y accrochent une jeunesse atemporelle.
On retrouve les Beatles, les Who, les Rolling Stones que même vos parents connaissent et on (re)découvre Iggy Pop et Nick Drake qu’on avait un peu oubliés.
Séquences brutales, séquences lascives, eh oui ! car « rock’n roll », signifiait : « faire l’amour » et on se rappelle alors l’injonction : « faites l’amour, pas la guerre ! »
Il est temps de revenir à cette devise !
My rock de Jean-Claude Gallota
Théâtre du Rond-Point à 18 h 30*
Jusqu’au 6 décembre
* Contrôles de sécurité à l’entrée…
18:33 Écrit par Dadumas dans Blog, culture, danse, Histoire, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre du rond-point, danse, musique, rock, gallota | Facebook | | Imprimer
20/09/2015
Un placard extravagant
Il y en a qui cachent des cadavres dans les placards, c’est au Grand Guignol ou en psychanalyse. Mais dans le théâtre bourgeois, la femme adultère qui s’écrie : « Ciel ! Mon mari ! », y enferme son (ou ses) amant(s).
Nicole Genovese, dans Ciel ! Mon placard parodie ces vaudevilles avec un enjouement loufoque. Elle installe ledit placard au centre de la scène et y loge tour à tour, la femme Dada Courte-en-Bière (Nicole Genovese elle-même), avec l’amant Louis (Sébastien Chassagne), puis la bonne, Mireille (Adrienne Winling), le mari, Maxime Courte-en-Bière (Renaud Boutin), et, drôlissime invention, une Cantatrice finlandaise (Marion Gomar), qui va ponctuer les séquences à la manière d‘une Castafiore de génie sur une musique allègre de Matthieu Benigno.
Vous raconter l’histoire ? Si on vous dit qu’elle est inénarrable, que tout y est invraisemblable et désopilant, sera-ce suffisant ? On peut y ajouter que Franck (Matthieu Benigno), de sa liaison avec Louis, a eu une enfant, Louison (Angélique Zaini), que Dada, jette son dévolu sur Jacquot, (Paul Bouffartigue), qu’elle assassine la mère de Maxime mais que le Capitaine (Nelson Ghrénassia) n’enquête que sur les fugues de Louison. Finalement, comme l’âne de la fable, la coupable sera la bonne, la pauvre Mireille. Sachez aussi qu’on y glisse un mot pour un autre, que les métaphores y sont surprenantes, les personnages doubles et le rythme endiablé. Le placard est des plus réjouissants. Le placard est extravagant !
La mise en scène de Claude Vanessa, les comédiens extraordinaires et imperturbables, les costumes de la "famille Genovese", ressuscitent les beaux jours des Branquignols.
Vous dire si on s’amuse ! Et comme on vous recommande ce spectacle.
Photos : © Charlotte Fabre
Ciel ! Mon placard de Nicole Genovese
Jusqu’au 18 octobre au théâtre du Rond-Point
Salle Tardieu à 18 h 30
12:35 Écrit par Dadumas dans Blog, culture, humour, langue, Musique, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, théâtre du rond-point, nicole genovese, comédie | Facebook | | Imprimer
10/05/2015
Les murs magiques
Elle (Aurélia Thierrée) est perdue dans ses cartons. Elle doit partir, quitter les lieux où s’entassent des souvenirs encore vivants. Trier ? Choisir ? Jeter ? Elle en est incapable, et ralentit les deux hommes (Antonin Morel et Jaime Martinez) qui gèrent ce déménagement. Et les objets eux-mêmes désobéissent. L’escabeau s’enfuit. Les cartons décampent…
Alors, commence, pour la sans logis, une errance nocturne entre des immeubles branlants, des passages mystérieux, des escaliers sans marches, des places désertes où la guettent des êtres masqués. Elle grimpe le long des façades, elle s’échappe, elle revient dans un « recommencement continuel. »
Danseuse et comédienne, elle poursuit sa quête dans un univers onirique. « J’aime et revendique ne pas être foncièrement définissable. J’aime le flou de ma situation, parce qu’il me permet plus de flexibilité, plus de liberté. D’ailleurs, je ne reconnais pas toujours celle qui entre sur scène de soir en soir » dit-elle.
Et, des flots de plastique translucide surgissent des monstres pleins de tendresse, des silhouettes inquiétantes, des personnages prodigieux, des choses sensibles. Tous glissent, disparaissent, refluent. Tout bouge, tout se transforme, tout s’éclaire, puis s’obscurcit. Les murs sont magiques, la table surnaturelle, le lit ensorcelé, la cheminée enchantée.
La sensation singulière du rêve éveillé plonge le spectateur dans un monde surréaliste, un fantastique poétique proche de celui de Prévert et Carné, à moins qu’il ne s’agisse de celui de… Chaplin.
Nous vous recommandons ce voyage féérique…
Photos : © Richard Haugton
Murmure des murs conception et mise en scène de Victoria Thiérée-Chaplin
Jusqu’au 23 mai, 21h
Théâtre du Rond-point
01 44 95 98 21
www.theatredurondpoint.fr
14:46 Écrit par Dadumas dans Blog, culture, danse, Poésie, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre du rond-point, aurélia et victoria thierrée, fantastique poétique | Facebook | | Imprimer